top of page

Retour de Quentin sur nos formations en gynécologie-obstétrique

Voici plus d’un mois que je suis au Laos avec deux semaines de formations en gynécologie-obstétrique. Des formations qui m’ont permis de comprendre mieux l’importance des actions de PEMM et la situation du système de santé dans le nord du Laos.



La première formation d’une semaine à Namor fut très enrichissante. Il s’agissait d’une deuxième formation pour approfondir les connaissances et pratiques des sages-femmes. J’ai constaté le manque de moyens criant des hôpitaux avec un personnel souvent mal formé à certaines pratiques. Lors d’une visite d’un dispensaire, j’ai appris que les sages-femmes n’étaient que deux, avec un manque de matériel. Cependant, le dispensaire a reçu quelques dons. En effet, un appareil respiratoire a été donné sans

formation sur l’utilisation ni notice d’utilisation. A quoi cela sert de distribuer du matériel si l’outil ne sera pas utilisé ? Des questions devraient être posées à chaque don de matériel. Est-ce que ce don de matériel est réellement utile ? Est-ce que ce don de matériel est suffisamment complet pour permettre la bonne utilisation ? J’en ai également appris d’avantage sur les conditions des sages-femmes. Lors des formations, j’ai entendu que beaucoup de sages-femmes ne recevaient pas de salaire avec le statut de volontaire. Beaucoup sont dépendantes de l’argent de leur familles, ce qui rajoute un poids supplémentaire pour des familles avec un revenu très modeste. Malgré ces conditions parfois dures, un manque de moyen et un salaire inexistant elles continuent d’exercer leur profession sans avoir l’assurance d’être embauchées à la fin de leur « volontariat »...



La deuxième formation d’une semaine à Beng fut également pleine d’enseignement. Il s’agissait d’une première formation avec des sages-femmes où les premiers rapports furent très distants. La hiérarchie fut présente au début de la formation. Elles baissaient la tête pour nous saluer. Cela m'a mis mal à l’aise au début et j'ai compris par la suite qu’il s’agissait d’une forme de respect. Avec le temps et la spontanéité des intervenants, les salutations se furent moins solennelles et une barrière se brisa. Cela m'a permis d’avoir de meilleurs échanges entre les formateurs et les sages-femmes, renversant ce sentiment de supériorité qui m’est insupportable.

Beaucoup de choses restent à découvrir mais surtout à faire…






70 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page