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Pourquoi nous payons le PER DIEM

Le PER DIEM est une indemnité versée par l’association aux participants qui bénéficient de nos formations. Il est de 100 000 kips par jour, soit 10,30 euros. Sur la base de 5 journées de formation, le participant reçoit un peu moins de 60 euros. A cela s’ajoutent des frais d’hébergement et de déplacement.


Pour comprendre le pourquoi de cette indemnité, il faut se replacer dans le contexte Lao. Nos participants, médecins, sages-femmes et infirmiers viennent des différents dispensaires qui peuvent être très éloignés du lieu de la formation qui en général est l’Hôpital de district (3 heures de mauvaise piste pour certains). La quasi-totalité de nos participants ne perçoivent aucun salaire de la part de leur administration. Dans notre dernier dispensaire visité, sur 5 professionnels 3 n’étaient pas payés. Il subsistent grâce aux sacs de riz qui sont donnés par les habitants. Nous avons rencontré une jeune femme médecin gynécologue qui nous a indiqué qu’elle n’était pas payée depuis maintenant 6 ans ! Qui en France accepterait cette situation !

Leur isolement est tel qu’ils ne bénéficient ni d’accompagnements, ni de formations complémentaires et compte-tenu des problèmes auxquels ils ont à faire face, la formation s’impose comme seul moyen d’améliorer la situation sanitaire des populations concernées. N’oublions pas que la mortalité maternelle et infantile reste parmi une des plus fortes qui soit. L’isolement de ces professionnels est aussi renforcé par le manque moyens de ces dispensaires. Peuples et Montagnes du Mékong a pris ses responsabilités et accepte de payer le PER DIEM comme condition nécessaire à l’exercice de ses missions à condition que les personnels concernés proviennent des dispensaires.

En revanche, nous ne procédons à aucune indemnité quand c’est nous qui nous déplaçons dans les dispensaires ou quand nous organisons une formation destinée à des personnels qui exercent sur le lieu même de la formation. Les PER DIEM sont distribués de façon personnalisée par nous-mêmes et ne transitent pas, pour des raisons de contrôle, par l’administration de l’hôpital.

Certaines associations font le choix de ne pas payer de PER DIEM aux participants en évoquant une obscure question d’éthique. C’est un manque total de pragmatisme qui les prive de participer à l’amélioration des compétences des personnels de santé, donc en fait à l’amélioration des conditions de santé de la population.

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