Le gouvernement a agi en crescendo, annonçant tout d’abord la fermeture des crèches et écoles maternelles, le lendemain les écoles primaires et le surlendemain tous les lieux d’apprentissage (collèges, lycées, universités).
Cette décision soudaine a bouleversé mon travail et mes projets.Je ne sais pas ce que les jeunes comprenaient de la situation mais je sentais un certain climat d’angoisse juste avant la fermeture et leur départ. Ils sont maintenant presque tous rentrés dans leur famille. J’espère que l’école reprendra avant fin mai afin que je puisse les revoir avant la fin de ma mission. Pour le moment les écoles sont fermées jusqu’au 21 avril.Les jeunes restant au foyer ou à l’école n’ont plus de cours, certains pensent que ce sont des vacances, d’autres plus grands, surtout parmi les filles entendantes psychotent au sujet du corona virus dont les médias et réseaux sociaux relatent l’évolution, les précautions et certaines fausses informations de transmission du virus (des vidéos circulent montrant que le virus se transmet simplement en touchant une personne déjà infectée par exemple). J’ai réorganisé mon emploi du temps pour donner des cours comme je peux à tous les jeunes afin qu’ils gardent un rythme de travail et de pensée. A l’école, ma proposition de donner des cours est un peu difficile à être acceptée par les jeunes. Pour eux, j’ai un rôle d’animatrice habituellement, pas de professeur. Cependant, je leur ai bien expliqué que ce n’était pas le temps des vacances et que les cours que je leur proposais représentaientt un temps très peu conséquent dans la semaine. Ils ont compris et participent sans problème.Au foyer, j’avais déjà un rôle de professeur pour ces jeunes. Les filles acceptent tout à fait ce rythme de travail et sont bien motivées lorsque je propose une activité sportive ou ludique.
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